‘‘ impressions maritimes ’’ Centre de Découverte Maritime Vieux phare de Penmarc’h, Finistère Fran

IMPRESSIONS MARITIMES

Dans le pays, on dit des passionnés de la mer qu’ils ont du sel dans le sang. Michel Olivier a choisi le littoral ressaqué, la lumière vive et atmosphérique pour irriguer son œuvre de veines d’océan. Comme un arbre de vie déployé où les faisceaux d’inspirations s’offrent en relief, les coulisses invitent à la déambulation. Les nerfs se dévident, itinéraires du visiteur dans les Impressions Maritimes de l’artiste. Là, tout contre sa tempe, bat une obsession esthétique qui marie le papier et la lettre. Papier lavé, pétri, coulé, peigné qu’il fabrique lui-même et typologies imprimées qui miroitent en positif-négatif dans une lecture cinétique. L’artiste scénarise ses œuvres pour favoriser le rapport intimiste, celui où le spectateur peut toucher des yeux les contrastes et les épaisseurs, les volumes et les surfaces superposées.Les plis et les froissements mordent le papier en convulsions nautiques. Cloques, griffes et percées laissent entrevoir le jour de la lumière. Quand sous l’effet d’un geste précis naît un vent douloureux parfois violent, le jeu des tranches expulse des vagues comme des calligraphies. Le blanc domine tout. Parfois il macule le bleu. L’épuré suppose des géométries : Michel scande l’espace de courbes, de points et de transparences, il trace les forces et les fragilités. Plume voletée, algue émiettée, coquille abandonnée, il recueille les échouages naturels du bord de mer. Souvenir d’une ballade, émotion d’une matière, dessin de laisse, arqué de vague… ses tableaux se déclinent en d’essentielles séries où le papier est comme dénudé par une intemporalité. Ne restent que des traces minimalistes par l’incursion d’objets colorés, parfois désuets, qui rappellent un pays, un peuple, un souvenir à ce grand voyageur : tampons d’Inde, bateaux du Brésil, coquillages et galets du lac Titicaca, Cuba, Bahia ou de la Réunion… Sous le vent de mer Michel souffle la vie de plages silencieuses, de ports fallacieux et de tempêtes imaginaires. Sophie DENIS

‘‘ impressions maritimes ’’

Centre de Découverte Maritime
Vieux phare de Penmarc’h, Finistère France

Exposition ouverte du 21 décembre au 08 mars 2020


































exposition "Hommage ô papier"

Hommage ô papier

Exposition du 30 juin au 25 août 2018 

11h - 19h du mardi au samedi - Galerie Saluden, 18 rue Laennec Quimper



S u b l i m e r
      le papier, en faire l’éloge,
lui donner une autre dimension
de nouvelles formes
           le présenter comme
               une matière vivante
tous unis 
par la même passion la typographie  et le papier.
                                                           sur le thême de la mer







































Ode à la mer

ou le papier vogue au gré de l’imaginaire.
Arrivé sur le môle de St Guénolé, c’est de son ketch en papyrus que Michel Olivier s’est amaré.
Son Gambier a été renvoyé, son navire est à la cape depuis un long moment.
Content d’être encalminé dans ce pot au noir. L’homme fait corps avec la texture du papier flottant
et les caractères de l’alphabet.
Il triture, bouscule, fripe, la matière, la modèle, la transforme pour arriver à l’épuré sublimée.
Les élingues entourent la palanqué de papier, rangée avec précaution au sec.
Les d’objets flottants non identifiés sont pris au filet de notre artiste. Le coeur de son travail,
le mélange d’un papier lavé, blanchi pour aboutir sur des réalisations de Pop Art.
La texture des oeuvres nous offre des nuances dans les blancs écrus comme peuvent le rendre
une mer démontée produisant comme énervé son écume blanche, évoluant vers une mousse
créant un land art sculptural dans les espaces du port.
Olivier, Dominique, Richard, Mr René, ptit Jacques, Jean Jacques, Marie, Mich et Marianne,
passent pour tenir leur quart et corriger si nécessaire le roulis.
Les lignes forces se mélangent sur des lignes forces, confortant un mélange optique monochrome
ou la profondeur de champ nous entraine de facto dans le rêve, le voyage, l’éloignement…
Le navire n’étant pas en radoub, les rafales menacent le rafiot. Le capitaine tient bon.
Il est engagé dans une déclinaison de scène déclinant les mêmes sentiments d’amour.
La texture, l’école de ce designer peut s’apparenter au combine painting de Rauschenberg.
Les noms sont pointés sur le renard pour identifier qui et à quelle heure descendre à terre.
Cathy le voit alors entrer dans sa cambuse, affable, prêt à partager ses aventures.
La motivation absolue qui a toujours inspirée sa route.
La transmission, le partage, mettre à disposition des plus jeunes; le vocabulaire, la technique,
la déclinaison vers l’Art de travailler le papier, les caractères et la typographie.
La sabaye vérifiée, le navire a trouvé sa place dans sa souille. Il faudra attendre une marée de vives
eaux pour envisager éventuellement de hisser et faire déferler le pavillon.
Ce jour est arrivé ou sac à terre il partagera à l’invitation de Paté et Maryvonne, sur les murs
de la galerie Saluden les ressentis, les vibrations de ses matières océaniques.
Notre ami amariné conserve un regard sur l’amer afin de ne pas modifier sa bonne assiette.
C’est du moulin de St Sauveur que sortira d’un amalgame de chanvre et de lin pour les cordages,
mais surtout pour le papier travaillé, empilé, remanié, ajouté. Matière première des gymnopédies
papières. Que de traces marines hissées dans ce plat bord, d’exposition ou les horizons,
l’imprenable est mis en valeur. Valant les couchers de soleils les plus inattendus, l’aiguillot
sur l’étambot tournant dans les femelots notre capitaine trace son cap en nous livrant un panel
éblouissant en nous offrant une ode à la mer.   Dominique Riquier